Sexisme et égalité professionnelle - 5 novembre 2019

Egapro, l’outil de calcul de l’Index, ouvre le 5 novembre aux PME

Mesure phare du gouvernement en termes d’égalité professionnelle, la mise en place de l’index de l’égalité professionnelle est une obligation pour les entreprises de plus de 250 salarié.es depuis cette année. La France est le seul pays à avoir mis en place une obligation de résultats (calcul de l’Index et plan d’actions sur 3 ans).

Les entreprises entre 50 et 250 salarié.es devront à leur tour effectuer ce calcul, noté sur 100, et publier les résultats avant le 1er mars 2020, alors que les ETI publieront à cette date leur deuxième calcul.

Une configuration d’Egapro pour toutes les entreprises

Le 5 novembre, le gouvernement a mis à jour Egapro, l’outil de calcul de l’index, pour qu’il soit configuré pour toutes les tailles d’entreprise. En effet, sur les 5 critères pris en compte pour le calcul de la note – l’écart de rémunération, l’écart d’augmentations, l’écart de promotions, les congés maternités et les hautes rémunérations -, seuls 4 sont applicables aux PME (l’écart d’augmentations n’est pas pris en compte).

Une fois calculé, le score obtenu doit être affiché sur le site internet de l’entreprise.

Un premier bilan

Lors d’un « point d’étape » sur l’égalité salariale tenu au MEDEF le 21 octobre 2019, Muriel Pénicaud est revenue sur les résultats obtenus par les entreprises qui ont calculé leur score en 2019.

Sur les 8 000 entreprises qui ont dévoilé leur résultat, 167 ont un score de 99 ou 100. Un petit club, donc, alors que la moyenne se situe autour de 83/100. Les deux critères posant le plus de difficultés sont, sans grande surprise, celui sur les 10 plus hautes rémunérations dans l’entreprise – qui fait resurgir le phénomène dit du plafond de verre – et celui sur les augmentations au retour du congé maternité (l’article L1225-26 du code du travail date de 2006, mais il est souvent mal connu et peu appliqué).

A ce jour, 17% des entreprises sont en alerte rouge, c’est à dire avec un score en dessous du minimum légal, 75/100. Si aucune amélioration n’est constatée pour les ETI concernées en 2020, Muriel Pénicaud s’engage à publier leur nom. L’occasion pour la ministre de rappeler que « l’égalité réelle, c’est 100. Pas 75 ! »

 

Des questions sur le fonctionnement de l’Index ou sur son calcul ? Consultez la FAQ sur le site du gouvernement.


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